Hier, en scrollant sur TikTok, j'ai vu cette vidéo : une fille de 19 ans qui expliquait pourquoi elle avait eu trois crises d'angoisse dans la semaine. Les commentaires ? Des milliers de “mood”, “même”, “je me reconnais tellement”. Tu vois cette sensation quand tu réalises que ce qui semblait être ton problème personnel est en fait vécu par toute une génération ?
Alors, on en parle vraiment ? Cette fameuse génération Z, née entre 1997 et 2010, qui semble porter le poids du monde sur ses épaules. Entre nous, j'appartiens plutôt aux millennials, mais je côtoie cette génération au quotidien, et ce que j'observe me bouleverse autant que ça m'interpelle.
Spoiler alert : tu n'es pas seule si tu te demandes pourquoi ces jeunes parlent autant d'anxiété. Aujourd'hui, on décortique ensemble ce phénomène générationnel qui mérite qu'on s'y attarde avec bienveillance et sans jugement.
75% des jeunes ressentent de l'anxiété régulièrement
L'anxiété et la génération Z : des chiffres qui font froid dans le dos
Pause vérité : on regarde les statistiques en face. Selon plusieurs études récentes, 75% des jeunes de 16-25 ans déclarent ressentir de l'anxiété de manière régulière. Compare ça aux millennials au même âge : on était à 50%. Cette petite voix qui te murmure "c'était mieux avant" ? Elle n'a pas tort.
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| Indicateur | Génération Z | Millénials (au même âge) |
|------------|---------------|---------------------------|
| Anxiété régulière | 75% | 50% |
| Troubles du sommeil | 68% | 42% |
| Pensées dépressives | 45% | 28% |
| Burn-out étudiant | 38% | 22% |
Mais attention, ne tombons pas dans le piège du “la génération Z c'est uniquement des fragiles”. Cette génération a le courage de nommer ce que nous, on gardait pour nous. Ils mettent des mots sur des maux que nous taisions par honte ou par méconnaissance.
Selon moi, cette génération a grandi avec un accès à l'information sur la santé mentale. Résultat ? Ils identifient et verbalisent leurs émotions là où nous, on se disait juste qu'on était “un peu stressés”.
Les réseaux sociaux amplifient l'angoisse chez la Génération Z
Les réseaux sociaux : amplificateurs d'angoisse ou révélateurs de mal-être ?
Cette question me hante depuis des mois. Instagram, TikTok, Snapchat... Ces plateformes sont-elles responsables de l'anxiété de la génération Z ou ne font-elles que révéler un mal-être préexistant ?
La réalité est plus nuancée que ce qu'on croit. Oui, l'hyperconnexion aux réseaux sociaux crée de nouveaux types d'anxiété :
- Le FOMO (Fear of Missing Out) : cette peur constante de rater quelque chose
- La comparaison sociale permanente avec des vies “parfaites”
- L'addiction aux notifications et à la validation instantanée
- L'isolement social paradoxal : connectés mais seuls
Mais - et c'est important - ces réseaux offrent aussi quelque chose d'inédit : un espace de parole. Les hashtags #mentalhealth, #anxiété, #therapy sont devenus des refuges où cette génération trouve enfin des mots pour ses maux.
Zoom intimité :
Moi qui appartiens à une génération qui a un peu grandi sans ces outils, je dois avouer que j'envie parfois cette capacité qu'a la génération Z à trouver des communautés de soutien en ligne. Quand j'avais 17 ans et que j'angoissais, j'étais seule face à mes pensées. Eux ont au moins la possibilité de se dire “je ne suis pas le seul”.
Pression académique et précarité : quand l'avenir fait peur
Tu te souviens de tes 18 ans ? Moi, j'avais l'impression que tout était possible. La génération Z, elle, grandit avec la certitude que rien n'est acquis. Changement climatique, crise économique, marché du travail instable, coût de la vie qui explose... Cette génération porte le poids de toutes nos anxiétés collectives.
La pression académique s'est intensifiée de manière dramatique. Parcoursup, concours d'entrée, stages non rémunérés, compétition acharnée... Ces jeunes vivent leur scolarité comme un marathon anxiogène permanent.
Entre nous, quand je vois ma cousine de 17 ans stresser pour son orientation alors qu'elle n'a même pas encore passé le bac, je mesure l'écart générationnel. À son âge, je choisissais mes études presque par hasard. Elle, elle doit déjà avoir un “projet de vie” en béton.
Le climat social anxiogène : grandir dans l'incertitude permanente
Cette génération est née dans l'après-11 septembre, a grandi avec les attentats, les crises sanitaires, les conflits géopolitiques relayés en temps réel sur leurs téléphones. Ils n'ont jamais connu un monde “stable”.
Ajoute à ça :
- Les discours alarmistes sur l'avenir de la planète
- L'instabilité politique mondiale
- Les crises économiques à répétition
- L'incertitude professionnelle
Comment veux-tu qu'ils ne souffrent pas d'anxiété ? Ils portent littéralement le poids du monde dans leurs poches, via leurs smartphones.
Zoom intimité :
J'ai vu une vidéo sur YouTube d'une jeune femme de 20 ans qui expliquait qu'elle hésitait à faire des enfants “vu l'état du monde”. À 20 ans ! Moi, à cet âge, ma plus grande préoccupation c'était de savoir si j'allais réussir mes partiels. Cette génération réfléchit déjà aux conséquences de ses actes sur les générations futures. C'est admirable et terrifiant à la fois.
Identité et construction de soi : la quête impossible de l'authenticité
La génération Z grandit avec une injonction paradoxale : “sois toi-même” mais “correspond aux standards”. Cette quête d'authenticité dans un monde d'apparences crée une dissonance cognitive majeure.
Ils doivent construire leur identité :
- En public (sur les réseaux)
- Sous le regard des autres
- Avec la pression de la performance constante
- En naviguant entre leur vraie personnalité et leur “personal branding”
Cette pression identitaire génère une anxiété spécifique : l'imposture syndrome généralisé. Ils ont l'impression de jouer un rôle permanent, ce qui épuise mentalement.
L'entraide et la compréhension mutuelle minimisent l'anxiété
Solutions et perspectives : comment accompagner cette génération ?
Maintenant qu'on a posé le diagnostic, comment on aide ? Parce que critiquer cette génération ou minimiser leur anxiété ne servira à rien.
Comprendre plutôt que juger :
- Leur anxiété est légitime et contextuelle
- Ils ont des outils de verbalisation que nous n'avions pas
- Leur courage à parler de santé mentale est révolutionnaire
Les accompagner concrètement :
- Normaliser la thérapie et l'aide psychologique
- Créer des espaces de déconnexion sains
- Valoriser leurs compétences émotionnelles
- Les aider à gérer l'information et le stress des réseaux
- Leur offrir des perspectives d'avenir rassurantes
Cette petite voix qui te dit qu'ils sont “trop sensibles” ? Ignore-la. Cette génération nous apprend quelque chose d'essentiel : il est temps de prendre soin de notre santé mentale. Tout passe par nos émotions.
Comme moi, tu as peut-être vécu cette prise de conscience en lisant cet article ? Cette génération nous tend un miroir et nous invite à repenser notre rapport à la santé mentale. Alors, on en parle vraiment : qu'est-ce que tu penses de ce phénomène générationnel ? Partage ton expérience en commentaires ou viens nous en parler sur mon podcast Parlons-en ! Ta voix compte.
À RETENIR
La génération Z verbalise une anxiété que les générations précédentes taisaient
Les réseaux sociaux amplifient le mal-être mais offrent aussi des espaces de soutien
Cette génération grandit dans un climat d'incertitude permanente inédit
Leur courage à parler de santé mentale est révolutionnaire et inspire
L'accompagnement bienveillant est plus efficace que le jugement
FAQ : Comprendre l'anxiété de la génération Z
Pourquoi la génération Z est-elle plus anxieuse que les précédentes ?
Elle n'est pas nécessairement plus anxieuse, mais elle identifie et verbalise mieux ses émotions. Elle grandit aussi dans un contexte social plus anxiogène.
Les réseaux sociaux sont-ils vraiment responsables ?
Ils participent au phénomène mais ne sont pas les seuls coupables. Ils révèlent et amplifient un mal-être qui trouve ses racines dans de multiples facteurs sociaux.
Comment aider un proche de la génération Z qui souffre d'anxiété ?
Écouter sans juger, normaliser l'aide psychologique, créer des moments de déconnexion et valoriser ses forces plutôt que de minimiser ses difficultés.
Cette génération va-t-elle s'en sortir ?
Absolument. Elle développe des compétences émotionnelles et une conscience de soi que les générations précédentes n'avaient pas. C'est une force précieuse pour leur avenir.



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